Vous fréquentez plus vos copains (e)s que lui( elle)

L’amitié c’est votre truc à vous.

Depuis toujours. Lorsqu’il (elle) vous a connu, toute cette effervescence autour de vous ajoutait de la valeur à ses yeux, vous étiez perçu(e) comme la personne la plus courue et la plus fun de la terre et de l’univers, il faisait bon vous contempler attablé(e) avec votre joyeuse bande, partant dans des fous rires majestueux, toujours en mouvement, plein (e) de projets, le chalet au ski avec les potes, les vacances en Grèce avec les copains, l’escalade du Mont Blanc avec vos amis sportifs, les week-ends à la pêche avec Pierre, Paul et Amandine et tous les autres. Vous ne vous déplaciez qu’en troupeau. Bien sur vous l’avez parfaitement intégré(e) à tous vos événements amicaux, même s’il (elle) a un peu ramé au début pour comprendre votre humour à tous, vos impératifs, et ce besoin que vous aviez de tous vous appeler 20 fois par jour, de prendre en charge en communauté le divorce des uns et les enfants des autres.

De réunions, en lunch, de petits déjeuners en soirées tardives, de jogging du dimanche en psychothérapie de groupe, de match de foot en pièces de théâtre, il (elle) a pris l’habitude au bout de quelques temps de se mettre un peu en arrière pour vous laissez profiter au mieux de vos amis d’enfance ou de vie. Après quelques « mais tu es sur (e) que tu ne veux pas venir, ça sera sympa il y aura, etc., etc.. » et devant son refus pour cause professionnelle réelle ou pas, familiale, ou autre, vous n’avez pas su déceler son ras le bol général et vous avez pris l’habitude de rejoindre votre kibboutz amical seul (e). Après les lunchs et les séances de sport, se sont enchaînés quelques week-ends, avec eux et sans lui (elle).

Au début vous insistiez un peu et puis après vous avez rapidement estimé qu’il (elle) devait s’ennuyer royalement avec vos amis, mais que vous ne pouviez vous passer d’eux et surtout qu’il (elle) ne pouvait vous contraindre à ne plus les voir. Vous avez même eu quelques scènes de ménage à ce propos, lui expliquant que s’il venait à partir un jour, ou s’il se passait le moindre souci dans votre vie, ils seraient toujours là, l’ayant déjà largement prouvé par le passé. Alors justement, c’est le moment, vous allez pouvoir les appeler, car il (elle) a décidé de vous larguer sans préavis, la vie à dix ce n’est finalement pas du tout son truc, pour lui (elle) l’amour est un cocon où il fait bon se réfugier à deux pas une maison de vacances d’ados attardés qui dansent et boivent en refaisant le monde jusqu’à pas d’heures !

Larguer

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