Vous buvez

Quand il (elle) vous a connu lors de cette fête géniale où le champagne coulait à flot, vous étiez un peu éméché(e), assez en tout cas pour lui déclarer rapidement votre flamme, et le (la) séduire dans un grand déploiement de moyens les mois qui suivirent.

Restaurants, bars branchés, sorties nocturnes, carré VIP, dégustation et bonne chère, vous êtes tous les deux beaucoup sortis pour fêter cet amour naissant qui vous submergeait !

Pour arroser chaque occasion, vous trinquiez en amoureux ou avec vos amis. Puis la vie quotidienne a un peu pris le dessus, et chacun est parti vaquer à ses occupations, même si vous vous retrouvez tous autour d’un verre le week-end. Le problème est que sans vous en rendre compte, vous avez pris l’habitude de boire trop régulièrement. Votre conjoint(e) a tenté de vous alerter, mais vous n’avez pas pris au sérieux ses recommandations sur votre santé ni vos balbutiements et délires de plus en plus incohérents lors de certaines soirées.

Depuis quelque temps soirée rime d’ailleurs pour vous avec beuverie. Tant que vous tenez debout, vous n’arrivez pas à décrocher du bar, ou à rentrer chez vous. Vous vous mettez à parler de n’importe quoi à n’importe qui, vous faites beaucoup rire vos amis et vos copains d’un soir, mais plus tellement votre amoureux (se). Il (elle) a su prendre le virage et équilibrer vie mondaine, vie sociale, vie familiale, vie professionnelle, sans que chacune ne soit forcément conjuguée avec le mot alcool et apéro. Tandis que vous, persuadé de n’être pas atteint et de profiter de la vie en buvant un petit coup de temps en temps, êtes devenu(e) un (une) vrai(e) alcoolique. Vous êtes de moins en moins supportable et sortable. Qu’à cela ne tienne, vous ouvrez une petite bouteille pour vous détendre le soir devant votre télé. Puis une autre. Puis vous vous endormez en ronflant, tout(e) habillé(e), sur le canapé du salon qui ne va pas tarder à voler par la fenêtre.

Parce que votre moitié n’en peut plus de vous envoyer des signaux pour que vous preniez enfin la mesure du désastre, et que vous vous ressaisissiez. Vous avez le choix entre la cure de désintoxication ou vous faire larguer, mais vous ne semblez pas avoir conscience de la nécessité de vous soigner et de l’étendue de votre décrépitude alcoolique ! Attention à vous, car votre santé est en jeu, mais également vos amours, ou ce qu’il en reste, sont incroyablement malmenés par votre addiction !